L'anonymat des dons de gamètes , dont la levée devait être une des mesures-phare du projet de loi sur la révision des lois de bioéthique, devrait finalement être maintenu, a déclaré lundi à l'AFP Jean Leonetti, rapporteur de la commission spéciale sur la bioéthique à l'Assemblée.
"Une majorité va se dégager pour garder l'anonymat", a estimé le député UMP des Alpes-Maritimes à propos de la commission spéciale qui doit se réunir cette semaine à l'Assemblée, avant l'examen en séance, à partir du 8 février, du projet sur la révision des lois de bioéthique.
- La commission spéciale devrait déposer un amendement de suppression de la mesure inscrite dans le projet de loi et dont la précédente ministre de la Santé Roselyne Bachelot était une ardente partisane.
Pour Jean Leonetti, "l'anonymat et la gratuité doivent rester à la base du don". "Dans le don de gamètes, il n'y a pas d' « histoire » comme dans le cas de naissances sous X", ajoute-t-il, en faisant également valoir que les Cecos, les banques du sperme, craignent une baisse des dons en cas de levée de l'anonymat.
Le député fait aussi valoir qu'en Suède, où la levée de l'anonymat a été décidée en 1985, "il n'y a pas eu de hausse notable des demandes d'origine".
- En France, l'anonymat des dons de sperme est la règle depuis la création des Cecos dans les années 70. Quelque 50.000 enfants ont été conçus depuis 30 ans grâce à des dons de gamètes ou d'ovocytes et certains demandent à connaître l'identité de celui ou celle qui leur a transmis la vie.
Source : afp
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