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16 novembre 2014

Commentaires

wiseman

Les idées simples sont parfois trop simples..
Le problème avec la mutualisation, c'est qu'elle est toujours présentée au public, comme un système permettant d'abord des économies au sein de l'impopulaire "millefeuille administratif".
Ceci posé, rappelons-nous que ce sont les EPCI qui sont entrés les derniers dans cette superposition tant décriée et qu'aujourd'hui, ce sont également ces derniers qui sont censés organiser le schéma de mutualisation.
Cette prérogative pourrait se révéler n'être qu'un mauvais choix. On imagine bien que les choses se passeraient comme lorsqu'il s'est agi de leur déléguer des compétences. Les moyens et les pouvoirs de décision se retrouveraient centralisés auprès de la plus grosse entité, les petites se comportant en matière de mutualisation comme les clientes de la plus importante, se contentant finalement d'être servies certes sporadiquement, mais toujours mieux qu'en position isolée.
Seraient en revanche pénalisées, les collectivités qui ont fait l'effort de se structurer en développant et en optimisant en interne leurs propres services. Si des moyens étaient retirés à ces collectivités-là par le biais de la mutualisation, c'est leur équilibre interne qui serait mis à mal, le tout accompagné d'une baisse de la qualité des services aux administrés, alors que ces derniers les ont financés. Grossière erreur que cette mise en commun inéquitable qui éloignerait le service public de celui qui a contribué à son organisation.
Bien sûr, certains vont dire que les services coûtent désormais trop cher, qu'il faut aujourd'hui attiser le bûcher pour brûler ce que nous avons construit hier et que la mutualisation s'impose comme une indispensable évidence.
Certains prétendent même que le service commun serait la nouvelle panacée. Le tout nécessite de réaliser que cette idée trop simple peut s'avérer arbitraire et qu'il existe d'autres moyens d'entraide, de partage et de solidarité entre les collectivités, qu'une centralisation qui ne dit pas son nom et mutualisera toujours au profit de l'urbain central, au détriment des territoires périphériques ou non agglomérés.
La loi MAPTAM porte en son sigle son inadaptation aux territoires ruraux qui s'échinent à survivre. L'Affirmation des Métropoles leur est un souci étranger, alors que ces collectivités, même les plus petites, travaillent depuis toujours à la mesure de leurs moyens, à la Modernisation de l'Action Publique Territoriale.
Simplement ont elles leur mot à dire sur la façon dont elles l'entendent pour demain, quitte à le faire ensemble, bien sûr économiquement, mais en gardant leur identité et leur pouvoir d'autodétermination.

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