Dans la dernière livraison de sa "Lettre de l'observatoire", la fondation Médéric-Alzheimer revient sur la question des déséquilibres géographiques dans l'offre de prise en charge des maladies neuro-dégénératives. Ce n'est en effet pas la première fois que l'observatoire de la fondation se penche sur le sujet. En 2014, une première étude avait ainsi mis en évidence une typologie des départements en cinq groupes . Aujourd'hui, la fondation renouvelle cette étude, afin de suivre les évolutions sur deux ans.
Une certaine tendance au rééquilibrage
L'étude de 2014-2015 faisait ressortir une France rurale bien dotée, une France du Nord proche de la moyenne nationale, un Sud déficitaire en structures de diagnostic et d'hébergement, les régions parisienne, lyonnaise et toulousaine moyennement équipées et une ville de Paris sous-équipée en structures d'hébergement.
L'édition 2017 montre une certaine tendance au rééquilibrage. Pour autant, la typologie de 2015 n'est pas remise en cause et les inégalités départementales demeurent prononcées. Pour la fondation, "en l'espace de deux ans, on constate une amélioration, par rapport à la moyenne nationale, des taux d'équipement pour l'ensemble des cinq groupes identifiés. Cependant, ce phénomène de rattrapage est plus ou moins important selon chacun des groupes".
Ainsi Paris, qui constitue une catégorie à elle seule, reste sous-équipée en structures d'hébergement, même en tenant compte du fait qu'elle abrite une population nettement plus jeune que la moyenne nationale. En revanche, la capitale bénéficie d'une couverture "en nette augmentation" pour les lieux de diagnostic et les accueils de jour.
France rurale contre France urbaine
A l'inverse, la France rurale, bien dotée en équipements et qui apparaissait comme la grande "gagnante" de l'édition 2014-2015 de l'étude, affiche une tendance à la stabilité, voire même commence à "amorcer un léger déclin" en termes d'offre de prise en charge. Elle présente toutefois toujours un taux d'équipement en lieux de diagnostic supérieur à la moyenne et un nombre de places de jour Alzheimer proche de la moyenne. Cette catégorie reste également très majoritaire en nombre de départements (43).
De son côté, la France du Nord (trente départements) continue d'afficher une couverture en dispositifs proche de la moyenne nationale et présente des taux d'équipement en hausse.
La couronne parisienne et les agglomérations de Lyon et Toulouse (onze départements, mais 23% de la population de métropole) - qui présentaient des taux d'équipement inférieurs à la moyenne nationale - restent toujours sous l'étiage, mais voient néanmoins leur situation s'améliorer, sauf pour les structures d'hébergement.
Enfin, le sud de la France (onze départements) semble avoir moins tiré profit des deux années écoulées. Déjà déficitaire en dispositifs, ces territoires n'ont pas encore rattrapé tout à fait leur retard. Leurs indicateurs restent en effet globalement stables, même si l'équipement en lieux de diagnostic a progressé.
source : localtis
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