Le Parti socialiste exprime une nouvelle fois sa vive inquiétude quant au respect du pluralisme et à l'indépendance de l'information au sein du groupe Radio France et tout particulièrement à France Inter.
Faut-il y voir d'ores et déjà, comme cela était à craindre, les conséquences de la nomination de Jean-Luc Hees par le Président de la République?
- Nous avions, en effet, connu une première alerte, avec l'incursion inopinée du président de Radio France lors d'une émission matinale de France Inter au prétexte de répondre directement à l'un des invités dont les propos lui avaient visiblement déplu. Cette auto-invitation, trois jours après sa désignation, avait choqué tant elle constituait une ingérence inacceptable.
- La nomination de Philippe Val à la tête de France Inter dans la foulée de la désignation de Jean-Luc Hees à la présidence de Radio France, vient de produire ses premiers effets puisque, deux heures après la prise de fonctions du nouveau directeur de France Inter, Frédéric Pommier, qui assurait la revue de presse à 8h30, a été débarqué sans proposition alternative.
C'est un bien mauvais signe qui est donné au moment même où le SNJ-FO demande l'ouverture de la clause de conscience pour les journalistes de France Inter suite, justement, de l'arrivée de Philippe Val.
Le Parti socialiste partage l'émotion des journalistes qui font quotidiennement France Inter et s'inquiète des menaces qui pèsent sur la ligne éditoriale de la radio.
Décidément, avec Jean-Luc Hees et Philippe Val nommés par la seule volonté élyséenne, ça commence mal à Radio France comme à France Inter.
A Radio France comme ailleurs, le changement voulu par N. Sarkozy est bien souvent synonyme de régression.
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