Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a assuré vendredi que la remise en question de la fiscalisation des heures supplémentaires pour les salaires les plus modestes n'était pas à l'ordre du jour.
"Quand il y a une stratégie il faut s'y tenir", a insisté le député de Seine-Saint-Denis, interrogé sur RTL. "Quand il y a des débats on ne peut pas toujours vouloir les remettre en discussion alors qu'ils ont été tranchés".
Le porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée avait émis lundi des réserves sur les conséquences de la fiscalisation des heures supplémentaires pour les revenus les plus modestes, prônant une défiscalisation limitée, avec un maintien des cotisations.
"S'il y a demain une amélioration de la situation économique dans notre pays", "alors peut-être devrons-nous poser la question du pouvoir d'achat", notamment celui "des plus modestes", a admis M. Le Roux.
Mais pour le moment, la priorité gouvernementale est la "lutte contre le chômage", a-t-il nuancé, et "la défiscalisation des heures supplémentaires avait donné des résultats" qu'il a jugé "terribles" en matière d'emploi.
La défiscalisation des heures supplémentaires, adoptée à l'été 2007 dans le cadre de la loi TEPA, avait été très critiquée par la gauche qui l'a abolie à son arrivée au pouvoir en 2012.
Source : Afp
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