Le député PS de l'Essonne Manuel Valls, récemment nommé à la tête de la mission d'information parlementaire multipartite sur "le droit de la nationalité en France", affirme qu'il ne sera "pas question" pour cette instance "de remettre en cause le droit du sol".
"Nous examinerons le droit de la nationalité, la double nationalité", mais "dans tous les cas nous serons intransigeants sur un point: il n'est pas question de remettre en cause le droit du sol", prévient M. Valls dans une interview publiée sur le site internet de Libération.
Créée le 12 octobre, lors du débat sur le projet de loi sur l'immigration, la mission est composée de 15 membres (8 UMP, 4 PS, 1 Nouveau Centre, 1 GDR et 1 non inscrit). Elle a pour rapporteur l'UMP Claude Goasguen.
"Si certains à droite veulent faire évoluer le droit du sol, il rencontreront, de notre part, une opposition très déterminée (...). Je n'accepterai pas de me faire imposer des thèmes par une droite dure qui lorgne vers le Front national", précise le député de l'Essonne.
"Une enquête de Ined-Insee indique que si 89% des enfants de naturalisés se sentent français, ils sont 37% à ne pas se sentir reconnus comme tels. Voilà un vrai sujet. La gauche doit être capable d'aborder ces thèmes avec ses valeurs mais sans tabous", a-t-il poursuivi.
Source : afp