Ernest-Jean SEMONSUT vient au monde en 1880 à Montluçon. Il se marie en 1904, c'est déjà un militant actif et connu. Il choisit le pseudonyme de MONTUSÈS (anagramme de SEMONSUT, qui commence comme Montluçon et sonne comme Vallès). Quand il publie «l' age de fer » en 1919, il a déjà derrière lui une carrière de militant, de journaliste, d'historien... et toute une vie de poète.
Issu d'un milieu fort modeste (son père est «fontainier» à la ville de Montluçon), Ernest s'était préparé à une carrière d'enseignant en entrant à l'École Normale d'Instituteurs de Moulins. Il a même un temps, à cheval sur les deux siècles, exercé son métier d'instituteur à Durdat-Larequille et à Doyet. Il devient responsable de la première bibliothèque municipale de Montluçon. En même temps, il fait ses premières armes de militant au Parti Ouvrier Français et de journaliste dans deux feuilles de gauche de l'époque: «Le petit Indépendant de l'Allier» et «Le Socialiste de l'Allier».
Il prend rapidement des responsabilités importantes au nouveau parti socialiste lors de l'unité de 1905. C'est lui qui a l'honneur d'héberger Jaurès lorsqu'il vient à Montluçon et à Commentry en 1909. Il demeure rédacteur en chef du journal «Le Combat» jusqu'en 1920. Il sera le fondateur et le directeur du journal «Le Travail» auquel il donnera son temps, son argent et sa santé. Il fut maire adjoint chargé de l'instruction publique à la mairie de Montluçon, de 1908 à 1912, puis conseiller général du canton de Montluçon-Est de 1919 à 1925.
Il décède en 1927 à Montluçon, emporté par une banale opération chirurgicale. Au cours de sa vie bien courte, l'homme a beaucoup réfléchi, beaucoup agi, beaucoup souffert de l'adversité... lire Ernest Montusès, l'écrivain.
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