La refonte de la carte judiciaire entreprise par la Garde des Sceaux, Rachida Dati, soulève à juste titre un vif mécontentement, notamment dans l’Allier. Quiconque connaît notre département sait qu’il comporte trois bassins de vie cohérents et bien distincts. C’est la réalité de la démographie et de l’histoire bourbonnaise. Il y a donc nécessité d’y conserver trois tribunaux de grande instance.
Après que la menace eut pesé sur le TGI de Montluçon, c’est la suppression de celui de Moulins qui a été annoncée vendredi dernier à Lyon par la ministre de la Justice. Plus que jamais, les responsables politiques de ce département, quelle que soit leur famille politique, doivent rassembler leurs forces et mobiliser leurs énergies dans le même sens : pour une justice de proximité, un service public de qualité que seul peut assurer le maintien de nos trois TGI à Moulins, Montluçon et Cusset.
Les quatre parlementaires de l’Allier, Guy Chambefort, Gérard Charasse, Bernard Lesterlin et Jean Mallot, ont défendu cette position, aux côtés des autres élus bourbonnais, dans toutes les réunions, manifestations ou initiatives auxquelles ils ont participé et où ils se sont exprimés fortement et clairement : lettre commune à Mme Dati en juin dernier, réunion dite de concertation en préfecture de l’Allier en septembre, questions d’actualité à l’Assemblée Nationale, manifestations devant la préfecture, débat budgétaire au Parlement, réunion convoquée par la Garde des Sceaux à Lyon pour l’annonce de ses décisions…
Ils veulent croire que la décision de suppression du TGI de Moulins n’est pas définitive car elle repose sur une méconnaissance des réalités de notre département et, s’agissant de la ville préfecture, de la non prise en compte de la présence de la centrale pénitentiaire dans la même agglomération.
Ils multiplieront les démarches dans les jours qui viennent, notamment au plan national en cohérence avec leurs collègues parlementaires – en particulier le député-maire de Tulle François Hollande – et participeront à la manifestation de mercredi devant la chancellerie à l’occasion du Congrès des Maires de France pour protester contre cette refonte autoritaire et injustifiable de la carte judiciaire.
Commentaires