La semaine dernière nous avions noté l'opération du « catalogue déraisonné…Et s'il n'y avait qu'un livre »…
Guy Chambefort avait choisi « Souvenirs et solitude « de Jean Zay.
Aujourd'hui, voici, dans cet ouvrage, un trop court extrait choisi par notre député :
« Le 23 Décembre 1942 (page 288)
Aucun jugement définitif ne peut être porté sur les événements que nous croyons le mieux connaître avant qu'ait paru le témoignage de ceux qui en furent les acteurs de l'autre coté de la barricade, dans le camp adverse. Evidence trop souvent oubliée dans la hâte de se prononcer et surtout de tirer des faits les conclusions conformes à nos préférences…Nous croyons avoir tout vu, tout compris, et voici qu'apparaît au jour le récit d'un témoin dont l'observatoire était bien différent du nôtre. Aussitôt, tout s'éclaire d'une lumière nouvelle. Ce qui nous a paru un détail se révèle comme un élément capital. Ce qui nous semblait essentiel était en réalité insignifiant. Les causes profondes de l'évènement n'étaient point celles que nous imaginions. Nous avons mal interprété les intentions, les pensées secrètes… »
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