Le bureau national du PS a décidé mardi, en fin d'après midi, à l'unanimité, de voter contre le projet de réforme des institutions, en discussion à l'Assemblée nationale, a annoncé à l'AFP le secrétaire national chargé des institutions, André Vallini.
Le sujet était à l'ordre du bureau national (Parlement) du PS, réuni rue de Solférino.
"Cette réforme n'aura été faite que par le pouvoir, pour le pouvoir et pour assurer le maintien au pouvoir du pouvoir", a affirmé de son côté, à l'Assemblée nationale, Arnaud Montebourg, chef de file des députés PS sur la réforme des institutions.
"C'est la raison pour laquelle nous vous la laissons (...) Nous vous avons tendu la main et présenté nos revendications. Nous n'avons reçu en échange que des fins de non-recevoir", a lancé A. Montebourg au Premier ministre.
François Fillon, défendant en deuxième lecture le projet de loi constitutionnelle - qui a besoin de l'approbation des 3/5 ème des parlementaires pour être adopté - venait d'inviter « chacun à "faire un pas vers l'autre" pour parvenir à un compromis ».
Arnaud Montebourg a violemment critiqué le refus de l'exécutif de décompter le temps de parole du président dans les médias audiovisuels, principale exigence du PS avec une modification du mode de scrutin des sénateurs.
"On nous claque la porte au nez (...) le contrôle des médias publics plus le quasi monopole du temps de parole", c'est la "violation des principes républicains", a dit Arnaud Montebourg en dénonçant "une ambiance quasi poutinienne".
"Vous avez choisi de vous appuyer sur la majorité la plus immobiliste du Sénat", a-t-il dit, estimant que "l'alliance avec les conservateurs du Sénat a placé la réforme dans l'impasse". "C'est une non réforme, une anti-réforme", a-t-il ajouté.
AFP
Commentaires