Les députés PS ont affirmé mercredi qu'ils se battaient pour le pouvoir d'achat à l'occasion du texte sur les "revenus du travail", alors que le gouvernement et l'UMP les taxent d'"obstruction".
- "Nos amendements présentent des propositions pour améliorer le pouvoir d'achat", a déclaré Christian Eckert (PS), alors que le président du groupe UMP Jean-François Copé s'était déclaré "indigné de la manière dont l'opposition se comporte".
- "L'opposition est déterminée à défendre ses propositions et à se battre pour que la participation ne soit pas dénaturée", a-t-il ajouté.
- "Vous ne pouvez pas dire que le pouvoir d'achat est la question centrale et inscrire ce texte pour quelques heures", a renchéri Marisol Touraine.
- "Vous essayez de remettre en cause le salariat en lui substituant des revenus qui viennent de la négociation employeurs-employés", a lancé pour sa part Jean-Pierre Brard (app PCF).
Au fil de multiples interventions et de nombreuses suspensions de séance, la discussion du projet traîne en longueur, retardant d'autant l'examen du texte emblématique de cette session extraordinaire: le revenu de solidarité active (RSA).
Entamée lundi, la discussion n'a jusqu'ici permis de n'adopter que deux des cinq articles de ce texte et, mercredi midi, il restait encore environ un millier d'amendements à examiner.
La discussion pourrait cependant s'accélérer si le gouvernement se montrait ouvert sur quelques aménagements, notamment sur la revalorisation du SMIC et un conditionnement de l'octroi de bonus ou de stock-options aux dirigeants d'une entreprise à la distribution d'intéressement à tous ses salariés, ont confié des députés socialistes.
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