Assemblée Nationale: Fillon réaffirme que l'Etat empêchera toute faillite de banque en France

François Fillon a réaffirmé mardi que l'Etat empêcherait toute faillite d'établissement bancaire en France, solution selon lui "préférable à celle d'une garantie générale des déposants".

• "La stratégie que le président de la République et le gouvernement ont décidé d'adopter est une stratégie simple et efficace", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, où il était interrogé par le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault.

• "Nous avons décidé de garantir complètement la continuité du système bancaire français", a poursuivi M. Fillon.

• "J'entends qu'il y a un débat sur la question de savoir à quel niveau il faut porter la garantie des déposants", a-t-il dit. "Nous, nous disons que la garantie, elle est à 100%, puisque nous prenons l'engagement solennel qu'il n'y aura pas de faillite d'établissement bancaire en France, parce que l'Etat fera son devoir si une banque est mise en difficulté".

Cette solution consistera, "au cas où une banque serait en difficulté, à en prendre le contrôle, à démettre les dirigeants qui n'ont pas réussi et à les remplacer par des dirigeants qui auraient toute la confiance du gouvernement, à redresser cet établissement bancaire, et à remettre les participations de l'Etat sur le marché lorsque les circonstances le permettront", a-t-il précisé.

• Selon lui, "cette solution est bien préférable à celle d'une garantie générale des déposants, parce qu'elle ne conduit pas à garantir les pertes des banques, mais elle conduit au contraire à empêcher la faillite d'établissements bancaires, qui entraînerait la faillite par dominos interposés de l'ensemble de notre dispositif".

• Le chef du gouvernement a également indiqué que si la France n'a "pas défendu l'idée d'un fonds européen", c'est parce "qu'il était nécessaire de réagir immédiatement à tout risque de défaillance bancaire".

• Il a réaffirmé la position française, selon laquelle un plan global à 27 serait trop difficile à coordonner.

PARIS, 7 octobre 2008 (AFP) - 15h34 heure