Le ministre de l'Immigration voulait faire taire la Cimade (service œcuménique d'entraide) en la chassant des centres de rétention administrative (CRA) où elle est la seule association autorisée à entrer pour assister les étrangers en instance d'expulsion.
La méthode semblait imparable... un nouvel appel d'offres pour choisir de nouveaux gestionnaires des centres de rétention administrative!
Mais toc pour Brice Hortefeux, le tribunal administratif de Paris lui a infligé ce mardi matin un sacré camouflet.
Si le principe d'un appel d'offres est difficilement critiquable encore faudrait-il être capable de bien conduire cet appel d'offres et de respecter le droit des marchés publics, droit que se doit de respecter la plus petite des communes de France dès qu'elle se trouve dans la situation, par exemple, de dépenser de l'argent public !!!
Les juges ont suspendu, en référé, l'appel d'offres lancé par Hortefeux...
«Il est plein d'irrégularités très techniques en droit des marchés publics»...
«L'appel d'offres interdit, ce que la loi autorise »...
«L'ordonnance constate qu'il y a lieu à suspendre le marché en attendant le jugement au fond»...
Ce jugement devrait intervenir d'ici une dizaine de jours après une audience publique.
Et dire que M.Hortefeux, dit-on, espère le ministère de l'Intérieur... Le ministère de tutelle des collectivités locales!
Et dire qu'il est aussi le nouveau responsable du « charcutage » (pardon !... du découpage) des circonscriptions électorales législatives.
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