Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a accusé le gouvernement de présenter un budget 2009 "d'ores et déjà décalé" face à la "gravité" de la crise financière, mercredi lors du débat sur la crise à l'Assemblée nationale.
"Votre budget d'ores et déjà est complètement décalé par rapport à la gravité de la crise", a lancé M. Hollande au Premier ministre François Fillon.
"Vos objectifs de croissance ne seront pas tenus ni pour 2009 ni pour 2010. Vous vous obstinez à poursuivre une politique qui ne marche pas. Dans la crise, c'est non seulement injustifiable mais impardonnable", a-t-il ajouté.
"Cette crise, vous l'avez sous-estimée dès le départ", a-t-il lancé à la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
M. Hollande a tout de même salué l'action de l'exécutif quand il cherche à rassurer les épargnants ou quand il sauve le groupe bancaire franco-belge Dexia.
Pour soutenir l'investissement, le patron du PS a de nouveau proposé au Premier ministre la création "d'un fonds national de garantie des prêts".
Il a aussi proposé un "soutien de l'investissement privé en modulant l'impôt sur les sociétés".
M. Hollande a plaidé pour "obtenir la transparence et la vérité sur l'ensemble du système bancaire". Il a demandé que l'Etat garde "le temps nécessaire" ses prises de participation dans les établissements en difficulté.
Au niveau européen, le député de Corrèze a formulé trois propositions: "un plan européen de sauvetage du système bancaire", demander à la Banque centrale européenne qu'elle "apporte de la liquidité", "le lancement d'un grand emprunt européen pour soutenir l'activité de l'ensemble de nos pays".
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