Les députés ont adopté vendredi une disposition introduisant le principe de la compensation de la biodiversité, une décision saluée par les associations écologistes pour lesquelles cela devrait permettre de donner "une valeur au vivant".
L'amendement, qui réécrit l'article 20 du projet de loi "Grenelle 1", stipule qu'est établie "une compensation visant à rétablir les effectifs des espèces ou variétés menacées et les superficies des milieux auxquels il a été porté atteinte".
"C'est une mini révolution pour nous, ça va complètement changer notre rapport au vivant", s'est réjoui Arnaud Gossement, porte-parole de France nature environnement (FNE).
- La FNE, qui regroupe 3.000 associations, la Ligue pour la protection des oiseaux et la Ligue ROC ont pris "acte avec satisfaction du vote par les députés" de ces objectifs "fondamentaux pour la protection de la nature", dans un communiqué commun rendu public vendredi.
"Cet article donne une valeur au vivant, il va falloir payer pour compenser les destructions infligées à la nature. Désormais, les entreprises vont devoir intégrer ce nouveau coût dans leur comptabilité avant de lancer un projet", a ajouté M. Gossement.
Les modalités d'application de cet article devront être précisées par décret.
"Mais il faudra être vigilant car il y a un risque de dérive immense, ça ne doit pas donner le droit à détruire la nature", a nuancé M. Gossement en indiquant que la FNE participait "aux travaux de la filiale « CDC Biodiversité » de la Caisse des dépôts, pour encadrer la compensation et éviter toute dérive".
AFP
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