Cette nuit, le gouvernement et la majorité UMP à l'Assemblée ont repoussé un amendement au projet de budget 2009 présenté par le président PS de la commission des Finances, Didier Migaud (PS), qui voulait ouvrir une petite brèche dans le "bouclier fiscal".
- L'amendement de M. Migaud revenait à modifier les revenus qui entrent dans le calcul du désormais fameux "bouclier fiscal", cible de toutes les attaques de la gauche parce qu'il plafonne les impôts à 50% des revenus.
- Dans le calcul des 50%, M. Migaud voulait prendre en compte les revenus réels et non pas ceux qui avaient déjà bénéficié d'une réduction d'impôt.
"Je crois que quand le président Sarkozy parlait de bouclier fiscal, il entendait revenus réellement perçus et non pas revenus minorés d'avantages fiscaux", a déclaré M. Migaud, parlant d'un amendement de "justice, de bon sens et de cohérence fiscale".
- "200.000 euros pour les monuments historiques ! 200.000 euros de possibilité de déduction de son revenu imposable ! Vous allez expliquer ça, M. le rapporteur général, maire du Perreux, à vos contribuables, qu'on a la capacité à être protégé par le bouclier fiscal mais qu'en plus ce n'est pas sur le vrai revenu ?", a lancé le député socialiste à l'UMP Gilles Carrez.
- Selon l'entourage de M. Migaud, celui-ci est "furieux parce qu'il se sent berné par la majorité", qui avait laissé entendre qu'elle pourrait examiner avec bienveillance son amendement.
M. Carrez, qui a parlé d'un "amendement de principe", et le ministre du Budget, Eric Woerth, ont donné un avis défavorable à cette disposition.
"Tous ces arguments sont relativement hypocrites", a estimé le socialiste Jérôme Cahuzac, tandis que d'autres amendements supprimant littéralement le bouclier fiscal avaient été rejetés plus tôt dans la soirée.
- L'Assemblée avait limité lundi l'avantage fiscal à 200.000 euros par an -à partir de 2009- dont bénéficient les propriétaires entretenant des monuments historiques non-ouverts au public.
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