- Le député UMP Jean-Pierre Grand, villepiniste, s'est interrogé publiquement jeudi, dans l'hémicycle de l'Assemblée, sur "l'impartialité" du redécoupage électoral en discussion au Palais Bourbon.
A la reprise des débats, dans l'après-midi, sur le "paquet électoral" du gouvernement, l'élu de l'Hérault a émis un rappel au règlement et demandé "une clarification" sur des propos le concernant attribués, dans "le Point", au président Nicolas Sarkozy.
Mr. Grand, souvent critique vis-à-vis du chef de l'Etat, a alors lu dans l'hémicycle ces propos, "d'une extraordinaire gravité", publiés jeudi:
"Celui-là, il est mort (...) Je vais m'occuper personnellement du redécoupage de sa circonscription".
"Mr. le secrétaire d'Etat chargé du découpage (Alain Marleix) nous garantit l'impartialité de l'exercice. Certains le croient, d'autres moins, d'autres pas du tout. Je reste dans cette affaire tout à fait neutre" mais les propos publiés dans "le Point" "mettent en cause sa crédibilité", a ajouté Jean-Pierre Grand, qui ne veut pas faire de "procès d'intention au président de la République".
Il a appelé, en vain, à une suspension des débats jusqu'à la venue dans l'hémicycle du Premier ministre pour obtenir "toutes les précisions et tous les apaisements nécessaires".
- Bruno Le Roux (PS) a renchéri en soulignant que, s'il n'avait "aucun doute" sur "la partialité" du redécoupage, il "ne pensait pas que les choses pourraient être découvertes aussi vite".
Evoquant une "prérogative présidentielle", il a ironisé: "le Président de la République pourrait nous soumettre la liste des parlementaires dont il entend supprimer la circonscription".
AFP
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