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- La ministre de l' Economie a annoncé jeudi lors d'une intervention au Sénat que les prévisions de croissance pour 2009 en France étaient revues à la baisse.
"Dans une fourchette comprise entre 0,2% et 0,5%" contre 1% auparavant et pour 2010 à 2% contre 2,5% auparavant", a précisé Christine Lagarde.
"Cette prévision est lucide", a plaidé la ministre, soulignant qu'elle était "la plus basse jamais retenue par un gouvernement en France". La France a procédé à cette révision pour tenir compte de l'aggravation de la crise financière dont les effets "commencent à se faire sentir et vont perdurer pendant plusieurs trimestres", a souligné la ministre.
Cette crise "laissera sur les économies des séquelles durables", a-t-elle dit.
- Par ailleurs, la France a également revu en baisse sa prévision d'inflation en 2009, à 1,5% contre 2% prévu dans le budget, pour tenir compte de la baisse des prix des matières premières, ainsi que sa prévision de taux de change: elle table désormais sur un euro à 1,33 dollar l'an prochain contre 1,45 auparavant. Les conséquences de la crise financière "l'emporteront sur les effets positifs" induits par la baisse de l'inflation et du cours de l'euro, a dit Christine Lagarde.
- Enfin, le ministre du Budget, Eric Woerth, a annoncé que le déficit public de la France s'aggraverait en 2008 à 2,9% du PIB contre 2,7% initialement prévu et qu'il atteindrait 3,1% du PIB en 2009, en raison de l'impact de la crise financière sur l'économie.
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