L'UMP et l'opposition ont provoqué de vifs incidents mardi en fin d'après-midi à l'Assemblée nationale, entraînant une suspension prématurée de la séance consacrée à l'examen de la réforme de l'audiovisuel.
"On se battra comme des chiens jusqu'au bout", a lancé en sortant de l'hémicycle le député Vert Noël Mamère, qualifiant d'"inique" et de "cynique" la réforme (suppression de la publicité sur France Télévisions, nomination du PDG par le chef de l'Etat...).
"C'est un retour de 25 ans en arrière", a ajouté le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault.
"Vous n'avez qu'une idée en tête, c'est de faire de l'obstruction", a répondu son homologue de l'UMP Jean-François Copé...
Les esprits se sont échauffés alors que les députés abordaient la composition du conseil d'administration de France Télévisions.
- Jusqu'alors, les débats avaient lieu en présence d'une vingtaine de députés, dont une majorité UMP/Nouveau centre, comme il est usuel lors de l'examen des projets de loi.
- Soudain, de nombreux députés de l'opposition sont arrivés dans l'hémicycle au point de menacer la majorité.
- Le groupe UMP a alors rétabli sa majorité en battant le rappel de ses propres députés.
- M. Ayrault a demandé une vérification du quorum (présence de la moitié des 577 députés plus un dans l'enceinte de l'Assemblée nationale). Demande d'abord accordée, puis refusée au PS, entre deux suspensions de séance et un changement de président au "perchoir".
- C'est finalement M. Copé qui a demandé et obtenu le quorum. Celui-ci n'a pas été atteint et la séance a été suspendue jusqu'à 21H30.
D'après afp
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