Le gouvernement tempête contre l'Europe qui émet des réserves sur le plan français d'aide aux banques !!!
De quoi s'agit-il ?
- Eviter une distorsion de concurrence, seuls six établissements français bénéficiant de l'aide de l'État (Crédit agricole pour 3 milliards d'euros, BNP-Paribas pour 2,55 milliards, Société Générale pour 1,7 milliard, Crédit Mutuel pour 1,2 milliard, Caisse d'Épargne pour 1,1 milliard et Banques populaires pour 950 millions, soit un total de 10,5 milliards d'euros).
- Or, les conditions de cette aide inquiète la Commission.
En effet, le gouvernement français n'a pas exigé des actions en contrepartie de son aide, ce qui lui aurait permis de siéger dans les conseils d'administration, et il n'a imposé ni une forte rémunération (12 % en Grande-Bretagne), ni la suspension de tout versement de dividendes aux actionnaires afin d'inciter les banques à racheter rapidement les parts détenues par l'État.
Un système très contraignant qui a été adopté partout en Europe, sauf dans l'Hexagone.
Le gouvernement de François Fillon a choisi le système des « titres subordonnés » (il s'agit d'un apport en capital sous la forme d'obligations sans échéance de remboursement et sans droit de vote) qui la prive de tout siège au CA, a négocié une moindre rémunération (400 points de base au-dessus des taux de marché) et n'a pas demandé la suspension du versement des dividendes.
(Impossible d'être plus modeste, aérien et discret !!!)
- Dans ces conditions, ces aides d'État accordées avec peu de contreparties et sans limite dans le temps donnent les moyens aux banques françaises de pratiquer des taux plus intéressants que ceux de la concurrence étrangère, ce que veut éviter la Commission.
Elle souhaite donc que les banques certes s'engagent à accorder davantage de crédits, mais aussi à ne pas pratiquer de dumping à la faveur de ces aides d'État. Bruxelles souhaite aussi que la rémunération de l'État atteigne au moins 10 %, comme ailleurs, et que le versement des dividendes aux actionnaires soit suspendu. Il faut que cet « argent soit utilisé pour faire des prêts à l'économie réelle » et non pas « pour améliorer la position compétitive des banques ». Bref, tout n'est pas permis. - Dans cette querelle entre le gouvernement de François Fillon et la Commission, on voit bien ce qui est en jeu : la France ne supporte pas d'être prise la main dans le pot de confiture. En accusant Bruxelles de vouloir tarir le crédit en France, elle espère détourner l'attention du cadeau fait aux banques.
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PS : « L'Europe protègerait-elle le contribuable ???... Enfin ! »
« Pas très beau de la part de Mrs Sarkozy et Fillon !!! Ils pratiquent ainsi aussi avec virtuosité le camouflage de l'échec de leurs propres politiques derrière différentes étiquettes de la crise… bancaire, financière, économique… »
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