La série de suicides intervenus depuis le début de l’année parmi la population carcérale interpelle de nouveau violemment sur les conditions humanitaires inqualifiables des prisons françaises.
Face à cette situation qui a déjà provoqué par le passé plusieurs condamnations de la France par le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’homme, l’inertie de la Garde des Sceaux ne doit plus durer.
Cette situation alarmante appelle une intervention rapide et des changements radicaux dans la politique pénale et pénitentiaire de la France.
Après une augmentation de 20% du nombre de suicides dans les prisons en 2008, (2 fois plus fréquents qu’en Allemagne et en Angleterre et 3 fois plus qu’en Espagne), cette série dramatique (13 depuis le 1er janvier) confirme de façon sinistre la souffrance psychologique massive parmi les détenus des prisons françaises.
Le Parti socialiste dénonce :
- l’inadéquation totale du suivi des délinquants nécessitant une prise en charge psychiatrique, en milieu carcéral d’abord, mais aussi hors des prisons. C’est en effet la question de la prise en charge globale des grandes pathologies et des comportements violents qui est posée, à la fois en terme de prévention, d’accompagnement et de soins.
- les conséquences de la politique pénale qui conduit à une surpopulation sans précédent des prisons françaises. L’instauration des peines plancher et la systématisation de l’incarcération comme réponse pénale unique aux actes de délinquance, sans amélioration des conditions carcérales et sans réflexion sur les peines alternatives, ne pouvait en effet que conduire à une situation intenable.
La politique gouvernementale continue depuis 2002 sur ce sujet porte une lourde responsabilité dans cette situation.
Le projet de loi pénitentiaire devra apporter les réponses à cette situation.
afp
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