Le PIB français va "reculer d’au moins 1% en 2009", indique l’entourage de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. L'assurance chômage pronostique au moins 400.000 chômeurs de plus dans les deux ans.
La France sera en récession en 2009 avec un Produit Intérieur Brut (PIB) qui va reculer "d’au moins 1%", a reconnu jeudi le gouvernement, qui a nettement révisé ses prévisions, après un fort recul de l’activité au dernier trimestre 2008.
Le gouvernement tablait jusqu’ici sur une croissance comprise «entre 0,2% et 0,5%», mais n’avait pas caché récemment que cette prévision serait revue en baisse, au vu de la dégradation de la situation économique.
Selon des chiffres provisoires de l’Insee, le quatrième trimestre 2008 s’est soldé par une chute du PIB de 1,2%, soit la plus forte baisse de l’activité en un trimestre depuis 1974 et la crise provoquée par le choc pétrolier.
Cela ramène la croissance annuelle à +0,7%, après +2,1% en 2007.
- "Après avoir été l’un des rares pays européens où l’activité a augmenté au 3ème trimestre (+0,1%), la France a donc subi fin 2008, comme ses voisins européens, les effets défavorables de la crise financière qui a éclaté en septembre dernier", a réagi Christine Lagarde dans un communiqué, reconnaissant qu’il s’agissait d’un "mauvais chiffre".
- Cette forte baisse de la production au dernier trimestre 2008 s’explique, selon la ministre, par une forte réduction des stocks des entreprises, "signe d’attentisme face à une conjoncture très incertaine", et par "la crise du secteur automobile".
Elle a voulu rassurer en soulignant qu’une «partie non négligeable de ces facteurs est temporaire» et que la consommation des ménages faisait "preuve d’une résistance remarquable (+0,5%)". Ces chiffres trimestriels "ne signifient pas que la situation va continuer à s’aggraver dans les prochains mois", a-t-elle indiqué.
C'est pourtant en se basant sur ces chiffres que l'assurance chômage, première à se livrer au difficile exercice des prévisions sur l'impact social de la crise, pronostique au moins 400.000 chômeurs supplémentaires pour les années 2009 et 2010.
D'après libération.fr
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