Alors que la baisse du pouvoir d'achat, la "vie chère"et la baisse récente de l'inflation sont sur toutes les lèvres, la dernière étude de l'Institut National de la Consommation en remet une couche et révèle une explosion sans précédent du prix des produits alimentaires entre novembre et janvier dernier.
Un constat alarmant, et ce d'autant plus que la hausse des matières premières ne justifie pas une telle flambée, selon l'INC, les producteurs agricoles et associations de consommateurs.
Et dire que certains se demandaient pourquoi aller au supermarché était de plus en plus douloureux...
Le numéro de mars de "60 millions de consommateurs", mensuel de l'INC explique ainsi que beurres, yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz mais aussi jambons ont vu leurs prix s'envoler de 5% à... 48% entre novembre et janvier.
Sur 1.055 références de produits laitiers et céréaliers comparés, près de la moitié ont augmenté, dont 200 de plus de 10%. Un véritable record.
Si "l'augmentation des prix était sans doutes inéluctable au regard de l'évolution du coût des matières premières", analyse le mensuel, "son ampleur surprend, d'autant que les grandes surfaces et les fournisseurs jurent avoir rogné sur leur marge".
Chez "60 millions de consommateurs" on est donc d'avis que "la flambée des matières premières ne peut justifier des hausses d'une telle ampleur".
Car il faut bien savoir que "le prix du lait ne représente que le tiers du prix final du yaourt. Comment expliquer que certains yaourts aient augmenté de 40% ?", s'étonne-t-on encore.
Pas beaucoup plus rassurant, l'Institut national de statistique (Insee) - qui a annoncé il y a quelques jours que les prix à la consommation avaient augmenté de 2,8% en un an - pense également que la flambée devrait durer encore quelques temps. De jolis mois en perspective...
Flambée des prix: distributeurs et industriels se renvoient la faute...
Ping-pong rhétorique et échange de bons procédés; distributeurs et industriels se renvoient la balle.
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Le patronat des PME (CGPME), qui rappelle que les cours du blé ont grimpé de 72% et des œufs de 36% en un an, estime pour sa part que les industriels "n'ont d'autre choix que de répercuter" ces hausses, et rend les distributeurs "coupables" de la flambée.
Le patronat des distributeurs (FCD) rétorque en revanche que "certaines hausses de tarifs d'industriels ne sont pas justifiées". "Il y a une manipulation dans le discours des industriels.
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