L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a estimé que l'allocation quotidienne pour permettre à une personne d'accompagner à domicile un proche mourant, votée à l'unanimité mardi par l'Assemblée, était un "cache-misère" qui aura peu de bénéficiaires.
L'Assemblée a adopté mardi une proposition de loi cosignée par la droite et la gauche, créant une allocation quotidienne de 49 euros, pendant trois semaines maximum, pour permettre à une personne d'accompagner à domicile un proche en fin de vie.
L'ADMD, qui avait elle-même proposé une telle mesure, a regretté les conditions posées pour bénéficier du dispositif voté: "il faut que le patient accompagné puisse bénéficier d'un parcours palliatif et que l'équipe médicale accepte le retour au domicile", a-t-elle notamment souligné.
"Avec 20.000 allocations, cela concernera moins de 4% des accompagnants de mourants", a estimé l'ADMD, qui a demandé "une allocation pour tous les accompagnants de tous les patients en fin de vie, sans condition d'accès aux soins palliatifs et financée intégralement par la solidarité nationale".
"Cette mesure n'est qu'un cache-misère et ne peut faire oublier combien en France, nous mourons mal", a ajouté l'association
afp
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