Alors qu'une quatrième journée de manifestations à l'appel des enseignants chercheurs et des étudiants est prévue ce jeudi 26 février, le premier ministre a pris les devants, mercredi, et tenté de désamorcer le conflit en faisant un geste qui est loin d'être anodin sur le plan politique.
A l'issue d'une réunion avec la Conférence des présidents d'université (CPU), en présence de la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, François Fillon a annoncé qu'aucune suppression d'emploi ne serait effectuée en 2010 et en 2011 dans les universités. Quant aux 450 postes supprimés en 2009, la compensation financière promise aux établissements cette année sera reconduite les années suivantes. Cela représente 12 millions d'euros en 2010. En outre, de nouveaux professeurs agrégés du secondaire (les "PRAG"), pourraient rejoindre les 15 000 d'entre eux qui enseignent déjà dans le supérieur.
Les universités échapperont donc totalement au principe présidentiel, par ailleurs maintenu, du non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.
L'annonce ne pourrait-elle pas provoquer de dangereuses(!) demandes dans le reste de la fonction publique ???
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