Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a accusé mercredi "l'UMP et l'Elysée" de vouloir "mater" le PS lors de la réforme du travail législatif (limitation du droit d'amendement), ajoutant que le PS "n'a pas dit son dernier mot".
- "Je vois bien que tout cela vient de l'UMP et de l'Elysée car le président de la République n'a pas supporté ce que l'on a fait sur l'audiovisuel et sur le travail du dimanche", deux textes sur lesquels le PS a utilisé en décembre toutes les techniques parlementaires pour ralentir les débats.
- En limitant le droit de parole et le droit d'amendement, grâce à un "temps global" prédéterminé d'examen des textes, Nicolas Sarkozy s'est dit: "les socialistes, on va les mater", ce qui "n'est pas acceptable", a indiqué J-M Ayrault lors d'un point de presse.
- Mais avec la crise, le président "n'a pas intérêt a enlever cet espace démocratique qui est vital pour le bon fonctionnement démocratique du pays", a-t-il ajouté.
- "Si j'ai un conseil à donner à l'UMP et au président de la République, c'est de calmer le jeu", a affirmé J-M Ayrault en jugeant qu'en revanche, le président de l'Assemblée Bernard Accoyer "avait fait un début d'ouverture".
"On est prêt, a-t-il ajouté, à être constructif sur la base des propositions de M. Accoyer mais je suis pessimiste. Le blocage est venu du groupe UMP dès la première réunion" du comité Accoyer sur la réforme du règlement.
Dénonçant l'intention du Sénat de s'exonérer du "temps global", il a estimé que "les deux assemblées doivent être traitées de la même façon".
"Cela prouve bien que la cible, c'est l'opposition à l'Assemblée nationale", a-t-il dit.
AFP
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