Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP) a demandé que "l'urgence soit levée" pour l'examen du projet de loi pénitentiaire, qui doit débuter ce mardi au Sénat.
"Je suis préoccupé que ce texte ait été marqué par une déclaration d'urgence", a déclaré Mr. Accoyer sur LCI.
"C'est un texte sur les libertés, un texte qui mérite de faire la navette" entre l'Assemblée nationale et le Sénat, a-t-il jugé alors que la procédure d'urgence ne prévoit qu'une lecture par chambre.
"Ce serait beaucoup plus efficace, plus serein, plus détendu et je souhaite que la déclaration d'urgence soit levée sur ce texte. Elle n'a pas lieu d'être", a insisté le président de l'Assemblée.
Les sénateurs entament mardi l'examen du projet de loi pénitentiaire, l'un des grands chantiers de la garde des Sceaux Rachida Dati, destiné à mettre au diapason des standards européens les conditions de détention françaises décriées de toutes parts.
L'une des mesures-phares du projet est le développement des alternatives à l'incarcération pour les personnes en attente de jugement et les condamnés à de courtes peines avec la généralisation du bracelet électronique avec assignation à domicile.
Selon la révision constitutionnelle de juillet, les présidents des deux assemblées peuvent s'opposer à la procédure accélérée, à condition de le faire conjointement.
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