Nicolas Sarkozy a défendu mardi à Saint-Quentin (Aisne) sa politique économique face à la crise, promettant d’aller encore «plus loin», mais s’est refusé à proposer une loi interdisant les stock-options ou les parachutes dorés pour les dirigeants d’entreprise en difficulté, vilipendés à droite comme à gauche.
Cinq jours après une journée de grève et de défilés dans toute la France, et à un peu plus d’une semaine du sommet du G20, le chef de l’Etat a choisi de venir «faire la pédagogie» de ses réformes dans la ville où est élu le secrétaire général de l’UMP et ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand.
La première secrétaire du PS Martine Aubry a affirmé mercredi soir que les Français attendaient du discours du président Nicolas Sarkozy à Saint-Quentin des "réponses" et qu'ils n'ont reçu en retour que des "obstinations et des diversions".
Selon la maire de Lille, "nous attendions au moins des décisions" sur "les hautes rémunérations, les bonus et les parachutes dorés. Il nous a dit «ce sont des comportements qui ne sont pas responsables», avec l'indignation dont il sait parfois faire preuve".
Mais, "ce qui n'est pas responsable, c'est de montrer du doigt les bonus alors même que l'entreprise va mal, c'est de montrer du doigt les parachutes dorés quand il y a licenciements (...) et de rien faire".
"Ce n'est pas honnête et pas responsable, M. le président", a-t-elle lancé, réclamant de nouveau une loi sur le sujet.
"Nous pensions qu'il apporterait enfin les réponses attendues par les Français et les partenaires de la France. Il n'a pas souhaité répondre aux Français", a-t-elle estimé. Elle a relevé qu'il avait préféré s'exprimer dans un meeting UMP "comme président d'un parti plutôt que comme président de la République".
"Il a préféré diviser plutôt que rassembler", a encore dit la maire de Lille.
(Source AFP)
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