Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Didier Migaud, a estimé lundi "très insuffisant" le décret que François Fillon a présenté pour encadrer dès mardi la rémunération des dirigeants des entreprises aidées par l'Etat.
"Le gouvernement donne le sentiment, cédant à une pression médiatique, de règler le problème alors qu'il ne le règle pas", a déclaré M. Migaud à LCI.
"Si on veut édicter des règles précises, comme disait le Premier ministre, il faut passer par la loi", a ajouté le député de l'Isère, également conseiller de Martine Aubry pour l'économie et la fiscalité.
"D'une certaine façon c'est une mauvaise manière vis-à-vis du Parlement car nous sommes en train de débattre de ce sujet. Le fait que le gouvernement agisse par décret n'est pas très convenable vis-à-vis de l'Assemblée nationale et du Sénat", a-t-il estimé.
Par ailleurs, le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a estimé que le gouvernement avait "fait le minimum" "face à la dérive des maxi-rémunérations".
"Loin de chercher à moraliser un système devenu scandaleux, son décret se contente de limiter pour un an les abus les plus voyants, ceux commis par les directions de sociétés aidées par l'Etat. C'est ce qu'on appelle balayer la poussière sous le tapis", déclare dans un communiqué M. Ayrault, qui demande aussi une loi et un "nouveau contrat social".
afp
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