Rappel : suppression de 33 circonscriptions, création de nouvelles circonscriptions, modification de circonscriptions, maintien du nombre de député à 577…
- Selon les informations publiées par le ministère de l'intérieur au moment où a été lancée l'opération, onze départements (Ain, Gard, Gironde, Ille-et-Vilaine, Isère, Loiret, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse, Val-d'Oise) vont bénéficier d'un siège supplémentaire et quatre départements (Haute-Garonne, Hérault, Seine-et-Marne, Réunion) de deux sièges supplémentaires.
- Trois [33-(11+2X4)] des quatorze sièges restants seront attribués aux collectivités territoriales : un de plus pour Mayotte et la Polynésie française, et une création pour Saint-Barthélemy - Saint-Martin. Ce qui permettrait de répartir la représentation des Français de l'étranger à l'Assemblée nationale, comme le prévoit désormais la Constitution, en onze circonscriptions. La nouvelle carte comprendra une circonscription pour l'Asie et l'Océanie, et deux pour l'Amérique (dont une pour l'ensemble de l'Amérique latine plus une partie du sud des États-Unis). Deux sièges représenteront l'Afrique et un autre couvrira l'Europe de l'Est et le Proche-Orient. Quant à l'Europe occidentale, elle se taille la part du lion avec cinq circonscriptions, dont une pour le Royaume-Uni et l'Irlande, une pour l'Allemagne. Une autre encore devrait être centrée sur la Suisse (pays où la présence française est la plus forte, selon les registres consulaires, avec 132 000 inscrits). Les quelques 10 000 Français de Monaco seraient regroupés quant à eux avec ceux vivant dans la péninsule Ibérique.
- Cinquante-neuf départements vont conserver leur nombre actuel de députés. Cependant,dix d'entre eux (Alpes-Maritimes, Aude, Bouches-du-Rhône, Loire-Atlantique, Bas-Rhin, Rhône, Yvelines, Guadeloupe, Martinique, Guyane) subiront un remodelage de leurs circonscriptions afin de rééquilibrer leur nombre d'habitants de telle sorte que l'écart ne soit pas de plus de 20 % par rapport à la moyenne départementale.
- Ces opérations-là peuvent être autant de chausse-trapes. En déplaçant tel ou tel canton d'une circonscription à une autre, il est tout à fait possible de fragiliser une circonscription de gauche ou, au contraire, de rendre "imprenable" un siège tenu par la droite. "Le critère d'une "opération neutre", c'est qu'on doit se retrouver, au final, dans des proportions équivalant à celles de 2007.
Or, au-delà même des circonscriptions appelées à disparaître, ce sont ces opérations de remodelage qui font craindre à l'opposition des "dommages collatéraux". "Je n'ai pas l'impression que les choses se présentent de manière très positive", confie M. Le Roux. Preuve en est que la dernière réunion prévue, jeudi, avec M. Marleix, a été annulée. Le ministre craignait des "fuites" dans la presse. - En métropole, les circonscriptions de gauche concernées par la suppression sont situées dans l’Allier (la 3ième), la Charente, la Creuse, l'Indre, la Moselle, la Nièvre, le Nord et le Pas-de-Calais (deux circonscriptions dans chacun de ces départements), le Puy-de-Dôme, les Hautes-Pyrénées, la Saône-et-Loire, deux à Paris (un socialiste et un apparenté PCF), les Deux-Sèvres et la Haute-Vienne. La droite verra des circonscriptions en moins notamment en Corrèze, en Creuse, en Lozère, dans la Manche, la Marne, en Meurthe-et-Moselle, dans le Nord, le Haut-Rhin, la Haute-Saône, à Paris, en Seine-Maritime, dans le Tarn et le Val-de-Marne.
Pour Martine Aubry, l'alternance est menacé...Lire Libération.fr en, cliquant ici .
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