Dans le Nouvelobscom du 14.04.2009:
"Le député PS déplore les "concessions à dose homéopathique" et "les communiqués en demi-teinte" du G20.
Seules des "sanctions auront raison des paradis fiscaux", juge Arnaud Montebourg, député PS de Saône-et-Loire, après le G20 qui a fait publier une liste de paradis fiscaux.
Co-président d'une commission d'enquête à l'Assemblée sur les paradis fiscaux, il estime dans une tribune dans Le Monde daté de mercredi 15 avril, que ce "ne sont pas des conférences internationales et leurs communiqués en demi-teinte qui feront rapatrier les milliards exilés, mais les seules sanctions concrètes contre les paradis récalcitrants".
Pour lui, le G20 a rétabli "les listes noires afin d'accentuer enfin la pression internationale", mais "a renvoyé à plus tard les sanctions". Arnaud Montebourg déplore ce "genre de concession à dose homéopathique".
"Pur aveuglement idéologique"
Le député préconise ainsi notamment l'"interdiction des transactions financières à destination et en provenance de ces territoires", l'"interdiction des sociétés de domicile", le "retrait de licence pour les banques exerçant sur le territoire de l'Union européenne dont le siège social est situé dans les paradis fiscaux", la "fermeture d'office des filiales des banques européennes dans ces territoires" et des "redressements fiscaux sur les sociétés" y ayant leur siège.
"Tous les paradis fiscaux proposent aux sièges sociaux des entreprises des taux d'imposition des bénéfices avoisinant les 0% à 5% contre 33% en France, 30% en Angleterre, environ 30% en Allemagne", note-t-il.
Une "telle complicité" s'explique parce que "les paradis fiscaux ont donné aux gouvernements libéraux des justifications pratiques et concrètes à leurs programmes injustes et très dogmatiques de toujours plus de baisses d'impôts et de cadeaux fiscaux pour leur clientèle électorale fortunée".
Arnaud Montebourg évoque "ces milliards perdus par pur aveuglement idéologique", "ceux qui nous manquent aujourd'hui pour financer nos plans de relance, redistribuer du pouvoir d'achat, stimuler l'investissement industriel, et limiter notre dette publique"."
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