Le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a affirmé dimanche qu'il "verrait mal" le gouvernement revenir sur le durcissement de l'encadrement des rémunérations des patrons des sociétés aidées par l'Etat, souhaité par le Parlement.
"Il y a eu de la part de l'Etat, du gouvernement la volonté d'aller très vite (...) et puis il y a eu de la part des parlementaires qui travaillent sur ces questions depuis longtemps la volonté de compléter les décisions qui avaient été prises par décret", a déclaré M. Accoyer au "Forum" de Radio J.
Il était interrogé sur l'adoption, par la Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) chargée d'harmoniser les textes adoptés par les deux chambres du Parlement, d'un article au collectif budgétaire 2009 encadrant les rémunérations des patrons des sociétés aidées par l'Etat.
Cet article reprend un amendement du président centriste de la commission des Finances, Jean Arthuis, voté par les sénateurs contre l'avis du gouvernement et de l'UMP. Ces derniers avaient plaidé en vain que l'Elysée avait tranché en faveur d'un décret, promulgué dès le lundi et qu'un amendement était donc inutile.
"Il y a eu je crois unanimité à la Commission mixte paritaire, on voit mal l'Assemblée revenir en arrière ou même le gouvernement proposer un amendement qui contredirait la volonté du Parlement, qui est tout à fait dans la continuité et en complément de ce qu'avait fait le gouvernement", a souligné M. Accoyer.
Cet article doit encore être voté en séance lors de la présentation, jeudi 9 avril, de la version du collectif budgétaire élaboré en CMP.
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