Martine Aubry, première secrétaire du PS, a reçu mardi le comédien Pierre Arditi puis à sa suite, plusieurs cinéastes, dont Jean-Jacques Annaud et Bertrand Tavernier qui l'avaient interpellée à propos de l'hostilité du PS au projet de loi Internet adopté à l'Assemblée.
Ces deux rencontres discrètes, au siège du PS, rue de Solférino, survenant après une brouille très médiatisée, ont témoigné d'"une intensité de dialogue entre des gens farouchement attachés à la culture et qui ont envie de trouver des solutions réelles", a résumé pour l'AFP le député Christian Paul.
"On n'est pas d'accord sur tout, mais de part et d'autre, ce sont des convictions respectables", a dit M. Paul.
Martine Aubry leur "a ouvert la porte" des groupes de travail et ils ont accepté", et confirmé la tenue des Etats généraux de la culture, "un des premiers temps forts du travail" sur le projet socialiste pour 2012.
Mme Aubry était entourée du député Patrick Bloche et de la secrétaire nationale à la Culture Sylvie Robert.
La patronne du PS a reçu Pierre Arditi accompagné du metteur en scène Bernard Murat puis plusieurs cinéastes, avec la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) et l'ARP (Auteurs-réalisateurs-producteurs), notamment Jean-Jacques Beineix, Jean-Jacques Annaud, Bertrand Tavernier et Pascal Thomas.
"Il y a eu de part et d'autre volonté de s'expliquer dans le cercle de famille", a déclaré M. Paul. Les artistes, a-t-il relaté, ont assuré qu'ils restaient "des gens de gauche" qui n'étaient "pas en train de virer à droite".
"Ce qui est commun à tous, c'est la conscience que la création est fragile, que l'économie culturelle est en permanence menacée", a-t-il ajouté.
"Nous avons défendu l'idée qu'on ne pouvait pas faire de la pédagogie à l'égard des jeunes avec une loi impratiquable", a dit M. Paul. "L'idée qu'on avait pu agir par démagogie n'a pas résisté à cette réunion", a-t-il ajouté.
Les participants ont évoqué la suite d'Hadopi, "comment trouver un nouveau mode de financement de la création et la manière dont les droits d'auteur peuvent vivre dans le monde numérique".
afp
Suite : des propos de M.Paul ont été remis en cause par certains participants après le réunion et la publication du communiqué
Commentaires