Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a proposé "une paix des braves" au groupe UMP et à son président Jean-François Copé, avant le début de l'examen du règlement de l'Assemblée mardi après-midi.
"Je propose la paix des braves. On verra ce que la majorité proposera", a déclaré M. Ayrault, pour qui M. Copé "est entré dans une logique d'agressivité" après le rejet du texte Hadopi à l'Assemblée le 9 avril.
"Il faut en sortir. Je lui ai écrit pour que les droits de la majorité et de l'opposition soient respectés", a déclaré M. Ayrault en présentant lors de son point-presse hebdomadaire la centaine d'amendements que son groupe entend déposer.
Il s'agit de "valoriser le travail du Parlement et rééquilibrer les pouvoirs entre exécutif et législatif", explique le groupe PS dans un communiqué.
Le PS propose notamment "de sortir exceptionnellement lors de l'examen des lois, du crédit-temps", qui doit limiter la durée des débats à l'Assemblée.
"L'enjeu: que l'Assemblée ne soit pas verrouillée", a estimé M. Ayrault. "En période difficile, je demande à mes collègues de l'UMP de faire un geste pour faire un bon compromis", a insisté M. Ayrault.
M. Ayrault a également indiqué que le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) avait salué "l'esprit constructif" du groupe socialiste à l'Assemblée avant les débats.
M. Accoyer, "préoccupé" par des "débats violents" gauche-droite à l'Assemblée, a exhorté les députés UMP et leur chef de file, Jean-François Copé, à ne pas "toucher à l'équilibre" de sa réforme du règlement du Palais-Bourbon, dans un entretien lundi à Libération.
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