La France change de gouvernement, alors qu’elle aurait surtout eu besoin de changer de politique. Ce remaniement confirme le cap de la politique des gouvernements Fillon précédents. En fait d’ouverture, le président de la République continue à placer ses hommes, ceux de l’appareil de l’UMP, à tous les niveaux des rouages de l’État, avec l’entrée au gouvernement de Christian ESTROSI, ou de Pierre LELLOUCHE, et l’arrivée de Brice HORTEFEUX à l’Intérieur.
La composition de ce gouvernement est marquée par plusieurs signaux inquiétants de fermeture. Bernard KOUCHNER a ainsi obtenu la suppression du Secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme, Michèle ALLIOT-MARIE, avec un bilan sur la sécurité marqué par la montée des violences faites aux personnes, est nommée à la Justice ; Xavier DARCOS, qui a mis en oeuvre le plus grand plan social du pays, avec la suppression de milliers de postes dans l’Éducation nationale, est nommé aux affaires sociales.
Loin du discours faussement ouvert de Versailles se confirme un nouveau tour de vis social sur les retraites et les droits des salariés. Loi sur le travail du dimanche, menaces sur les services publics, ouverture du capital de la Poste sont à l’agenda d’un gouvernement qui prévoit la poursuite des suppressions de postes à l’hôpital et dans l’Education, symboliquement illustrée par le rattachement de la fonction publique au ministre du budget.
Face à la dégradation de la situation économique et sociale du pays, nous demandons une déclaration de politique générale avec débat, et un engagement de la responsabilité du gouvernement ait lieu devant l’Assemblée nationale.
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