La crise rend-elle légitimiste ?
A rebours de ce qu’attendaient tant d’observateurs, l’effondrement du château de cartes financier échafaudé par le libéralisme ne nuit guère... aux libéraux.
Dans plusieurs pays - la France et l’Allemagne en tout cas - la droite gouvernante ne pâtit que fort peu des difficultés sociales dont elle est pourtant en bonne partie responsable. Un peu comme en temps de guerre, on resserre les rangs, on laisse le gouvernement gouverner et on prête une oreille plutôt distraite à l’opposition. Il est vrai que cette droite a eu l’habileté de piocher sans vergogne dans le patrimoine de valeurs patiemment accumulé par les sociaux-démocrates.
Cette tactique d’occupation du centre de l’échiquier porte ses fruits. L’activisme sarkozien en temps de crise est payant et le président est devenu le meilleur argument de son propre parti.
Encore faudra-t-il relativiser cette victoire qu’on annoncera à son de trompe dans tous les médias complices. L’UMP, selon toutes probabilités, arrivera en tête. Mais le total des voix d’opposition sera élevé. La majorité triomphante sera donc minoritaire, quoi qu’elle en dise.
Son succès découlera non de sa force, mais de la faiblesse de ses adversaires, née de leur dispersion.
Autrement dire, comment unir gauche radicale, gauche de gouvernement et centre gauche ? Faute d’y répondre, la gauche se condamne à une éternelle impuissance.
C’est le paradoxe de la crise et de ces élections européennes."
Lire l’article en cliquant ici
Commentaires