Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'industrie et de la consommation, a présenté mardi 16 juin les grandes lignes du projet de loi postale qui aboutira au changement de statut de l’entreprise publique, premier pas vers sa privatisation.
Car les arguments présentés en faveur de ce changement n’ont pas d’autre explication. Ni les directives ni les normes communautaires ne comportent d’obligations juridiques concernant le statut des opérateurs ou leur « privatisation ». Cette décision est du seul ressort des Etats membres. Les considérations financières ne sont pas plus valables. La poste s’autofinance pour son développement. L’entreprise participe même au financement du budget de l’état compte tenu que les obligations de service public ne sont pas toutes compensées. Enfin l’ambition du développement externe relève d’une erreur stratégique d’appréciation des spécificités du marché postal: proximité, maillage du territoire...
Le Parti socialiste rappelle son engagement contre la privatisation et pour un service postal universel rénové. Pour y parvenir, il faut le faire avec tous les acteurs, par un grand débat public précisant les objectifs et les missions: égalité, tarif unique, sécurité, sûreté et confidentialité, refus de tout dumping social ou d’écrémage territorial...
Le Parti socialiste demande donc au gouvernement de renoncer à son projet et d’ouvrir un large débat public pour que toutes les options puissent être envisagées dans la sérénité.
(communiqué du bureau national du Parti Socialiste)
Commentaires