L’annonce par Michelin de 1093 suppressions de postes est un coup de tonnerre pour les salariés et les sous-traitants du groupe.
D’autant plus que l’entreprise Michelin reste rentable, avec des prévisions de marges proches de 10%. Lors de son assemblée générale du 22 mai dernier, l’entreprise a décidé de verser des dividendes confortables à ses actionnaires.
Ces suppressions de postes traduisent avant tout la volonté de Michelin de maintenir la profitabilité du groupe, au détriment de l’emploi.
Le Parti socialiste constate que Michelin a annoncé la mise en oeuvre du plan de licenciement sans que les salariés aient pu formuler des contre-propositions. La fermeture du site de Noyelle-lès-Seclin, en particulier, a été décidée sans aucun dialogue préalable avec salariés ou leurs représentants.
Face à cette attitude de l’entreprise, le Parti socialiste demande à l’Etat de faire preuve de la plus grande vigilance dans l’application des mesures de reclassement annoncées.
Il demande aussi le remboursement des aides publiques qui ont été consenties. Cela concerne en particulier le site de Montceau-les-Mines. 477 postes seront supprimés, alors que 4 millions d’euros ont été versés ces dernières années par les collectivités locales et l’Etat pour aider ce site.
Cette annonce est une preuve supplémentaire et dramatique de la destruction du tissu industriel français. Elle est un démenti cinglant aux déclarations récentes du Premier ministre sur l’entrée de la France dans « l’après-crise ».
Par ailleurs, il faut s’occuper du tissu de PME qui est gravement menacé et qui risque d’être durablement déstructuré sans intervention rapide et massive de l’Etat.
(communiqué du bureau national du Parti socialiste)
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