Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déclaré jeudi avoir "dénoncé avec virulence" auprès du ministre du Travail Brice Hortefeux le découplage des dossiers sociaux entre "un agenda gouvernemental officiel" et "des initiatives parlementaires".
"Nous avons mis en garde le gouvernement contre les répercussions qu'avaient des initiatives parlementaires", a déclaré M. Thibault en sortant d'un long entretien informel avec M. Hortefeux.
Il s'est référé à "l'amendement Lefebvre" sur le télétravail pendant les congés maladie ou maternité, et à "des amendements parlementaires adoptés mercredi sur le prêt de main-d'oeuvre" dans le cadre de la proposition de loi du député UMP Jean-Frédéric Poisson.
"On ne peut plus accepter qu'il y ait d'un côté un agenda gouvernemental officiel avec les thèmes sur lesquels le droit social doit évoluer, et en même temps, chaque semaine, être mis devant le fait accompli d'initiatives parlementaires pour lesquelles il n'y a aucune procédure de consultation des organisations syndicales", a protesté M. Thibault.
Il a reproché au gouvernement, "qui ne veut pas forcément endosser toutes les réformes aux yeux des Français", "d'utiliser des parlementaires de la majorité pour modifier la législation du travail".
"C'est une méthode qui est en train de se généraliser et que nous avons dénoncée avec virulence aujourd'hui", a ajouté M. Thibault.
La réforme du travail du dimanche, qui doit être débattue au parlement début juillet, est également d'origine parlementaire,ce qui a aussi pour effet l'absence de saisine du Conseil d'Etat, à la différence des projets de loi.
afp
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