Le gouvernement a confié à la député UMP Françoise Guégot (Seine-Maritime) une mission pour faire des propositions sur le système d'orientation professionnelle, qui sont attendues "tout début décembre", selon sa lettre de mission, communiquée à l'AFP vendredi.
Le gouvernement estime que "le paysage institutionnel de l'orientation professionnelle tout au long de la vie est particulièrement complexe et cloisonné, avec plus de 8.000 organismes qui y travaillent à des titres divers (...)".
Parlant d'un "foisonnement de pratiques, souvent pertinentes, mais qui ne constituent pas une politique publique", le Premier ministre François Fillon demande à Mme Guégot de réfléchir à une meilleure mutualisation des connaissances sur l'évolution des emplois, métiers et qualifications.
Il lui est aussi demandé de réfléchir aux moyens de "développer l'accessibilité et la couverture territoriale des services d'orientation professionnelle ", et "des pratiques coopératives afin d'offrir aux personnes un accueil et un conseil quel que soit leur âge ".
Le système d'orientation professionnelle est constamment critiqué depuis plusieurs années par le patronat.
- En 2006, l'Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI) a prôné une "révolution", plaidé pour plus de sélection à l'entrée de l'université et des droits d'entrée plus élevés.
Les chambres de commerce exigeaient notamment que soient recensés et diffusés les taux d'insertion professionnelle pour chaque diplôme, 6 mois et 3 ans après la sortie des études, comme prévu dans un décret de 2005.
- Plus récemment, le délégué général de l'UIMM (patronat de la métallurgie) Jean-François Pilliard s'en est pris au manque de coordination et a déclaré que "pour faire de l'orientation, il fallait des professionnels, pas des amateurs", lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis) le 8 juillet.
Le Livre vert sur la Jeunesse issu le 7 juillet de la concertation organisée par Martin Hirsch a recommandé une révision "de fond en comble" du système.
"Un service public de l'orientation, connecté à l'école mais pas dépendant de l'Education nationale, doit être créé associant la région, l'Etat et les partenaires sociaux", selon ce document.
source: afp
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