Eric Woerth (Budget et Fonction publique) a souligné jeudi que l'objectif du texte sur la mobilité des fonctionnaires, examiné jeudi à l'Assemblée, était d'"enrichir les parcours" des agents de la Fonction publique, tandis que l'opposition a parlé de "régression sociale".
"Il était temps que l'employeur qu'est l'Etat, que sont les collectivités locales et les établissements hospitaliers puissent bénéficier d'un dispositif juridique pour encourager la mobilité et enrichir les parcours de leurs agents", s'est félicité M. Woerth à l'ouverture des débats.
"Sans mobilité, sans parcours de carrière, comment rendre les carrières plus attractives qu'elles ne le sont aujourd'hui ? Comment continuer d'attirer les meilleurs vers la Fonction publique ? Comment s'assurer que les fonctionnaires puissent tout au long de leur carrière être épanouis dans leur poste ?", s'est-il interrogé.
Pour appuyer son argumentation, le ministre a cité une enquête Ipsos selon laquelle "86% des fonctionnaires estiment qu'une fonction publique moderne doit donner à ses agents la possibilité de changer de métier".
"Sous couvert de lever les obstacles juridiques à la mobilité des fonctionnaires (...) le projet de loi se donne pour objectif d'octroyer aux administrations de nouveaux outils pour (...) faciliter les réductions d'effectifs", a notamment dénoncé Bernard Derosier (PS) en défendant une motion de procédure finalement rejetée.
Marc Dolez (GDR, Parti de Gauche) a brocardé un texte qui porte "un mauvais coup" à la Fonction publique estimant qu'il était "lourd de régression sociale".
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