Q: Enfin, votre regard sur loi Hadopi qui sera votée à la rentrée ?
R: Ce sera encore une loi, plus ou moins avortée, qui ne servira à rien.
Q: Et politiquement, vous comprenez l’obstination du gouvernement ?
R: Il y a une cohérence. Celle de défendre quelques vedettes politiquement très visibles, mais qui ne représentent rien. Et qui, si on y réfléchit bien, sont surévalués au regard de leur utilité artistique, pour ne pas parler de leur utilité sociale. Ils ne représentent pas la véritable créativité française.
A gauche comme à droite, il y a toujours l’idée que les artistes sont un pouvoir de nuisance considérable et qu’il vaut mieux les avoir avec soi que contre soi. Seulement, dans cette affaire, le pouvoir politique ne s’est pas rendu compte qu’il y avait des gens beaucoup plus courageux, qui avaient compris que l’intérêt de l’art en général n’était pas du côté des marchands de technologies dépassées.
Il est très important que le gouvernement choisisse son camp.Les artistes, en tant que tels, devraient être défendus par les pouvoirs publics, ce qui n’est pas le cas. Pour le moment, il semble avoir choisi le camp des majors et de quelques artistes liés aux majors
Lire l'intégralité de l'interview donnée par Jacques Attali à "Libération".
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