Le député PS André Vallini a estimé jeudi que Nicolas Sarkozy, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), avait commis un "grave lapsus" en parlant de "coupables" à propos des prévenus de l'affaire Clearstream.
- NB : Il est à noter que le "lapsus" a été lâché au cours d'une interview donnée à New-York.. et que aucun des journalistes qui officiaient ne l'a relevé !
"Je suggère de faire bénéficier le président de la République du principe qu'il refuse aux autres: celui de la présomption d'innocence, en considérant qu'il s'agit d'un lapsus révélateur de sa conviction personnelle", a déclaré dans un communiqué l'ancien secrétaire national du PS à la Justice.
"Mais ce lapsus est grave quand il est commis par le président du Conseil supérieur de la magistrature", a ajouté le député de l'Isère.
"Ce contexte est en tout cas difficile pour les juges qui doivent rendre leur décision en toute indépendance d'esprit et avec la sérénité requise", a-t-il estimé.
Pour M. Vallini, "tous ces remous montrent que si Nicolas Sarkozy a eu raison de se constituer partie civile dans cette affaire en 2005, il aurait dû, une fois élu président de la République, se désister en application du principe selon lequel le roi de France oublie les querelles du duc d'Orléans".
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