Le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, a accusé mardi le chef de l'Etat d'être devenu "Monsieur Taxe", en s'opposant à la taxe carbone qui sera débattue dans un mois au Parlement dans le cadre du projet de loi de finances 2010.
"Nous avons eu un candidat à la présidence qui avait promis d'être le président du pouvoir d'achat. C'est devenu M. Taxe", a déclaré à la presse M. Ayrault.
Le patron des députés PS dit "oui au principe" de la taxe carbone, "mais non à la mesure" telle qu'elle est présentée. Selon lui, elle est "injuste et inefficace" et risque de conduire les Français "à rejeter cette transformation nécessaire de la fiscalité".
M. Ayrault plaide pour une "fiscalité durable, à condition qu'elle soit juste".
La proposition de Ségolène Royal de taxer les profits de Total "n'est pas suffisante", selon lui. Il demande de nouveau au gouvernement de "remettre sur le chantier les niches fiscales" et de revenir sur le bouclier fiscal.
Il a énuméré les taxes votées depuis l'élection de M. Sarkozy en 2007 ("franchises médicales", "taxes sur les ordinateurs", "taxe sur le poisson", "hausse de la redevance"...) concluant: "Trop de fiscalité tue la fiscalité. La fiscalité est nécessaire à condition qu'elle soit juste".
M. Ayrault a annoncé que son groupe défendrait trois propositions de loi le 15 octobre:
- sur les bonus et les stock-options,
- la protection des consommateurs (suppression du crédit revolving et mise en place de l'action de groupe qui permet à des consommateurs de saisir la justice contre une entreprise)
- et une demande de résolution sur le référendum d'initiative populaire.
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