Le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a déclaré, mardi, quelques heures avant le début de l'examen du projet de Budget 2010 à l'Assemblée, que "la question fiscale" était "la bataille centrale" du PS.
"Cette bataille, il faut la mener et, en ce qui nous concerne, on va coller aux basques du président de la République sa politique d'injustice fiscale", a-t-il dit lors de son point de presse.
Selon lui, M. Sarkozy "aura à rendre compte à la prochaine présidentielle, il sera jugé là-dessus".
"Malgré le discours officiel sur les prélèvements obligatoires, on ruine le pays et la France paye pour les plus fortunés... Mais on matraque tout le monde", a-t-il dit.
"Le budget 2010 en est une illustration criante", a-t-il estimé en jugeant que "l'effort devait être équitablement réparti".
Il a accusé le gouvernement de "dévoyer les réformes en les rendant impopulaires et injustes, à l'image de la taxe carbone et de la taxe professionnelle qui va assécher les collectivités locales".
Pour la taxe professionnelle, "il y en a qui paieront, c'est à dire les ménages, on sent monter l'inquiétude dans le pays" avec "une mise en cause de la décentralisation", a-t-il dit.
Selon M. Ayrault, "le seul problème de M. Sarkozy, c'est la continuation du redécoupage électoral", avec un découpage des cantons "qui soit favorable à l'UMP avec, en plus, un scrutin à un tour. C'est ça l'essentiel de la réforme territoriale. Pour le reste, c'est des collectivités locales mises au pain sec et l'injustice fiscale qui va encore s'accentuer".
S'exprimant à son tour sur la suppression de la taxe professionnelle, Alain Vidalies (PS) a considéré que "8 milliards seront payés durant un an par l'Etat" mais plus ensuite.
source: afp
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