L'ensemble des partis de gauche - PS, Verts, PCF, NPA et Lutte ouvrière - ont signé un appel contre la taxation des indemnités des accidentés du travail lancé par la fondation Copernic (altermondialiste), ont-il indiqué mercredi.
Mardi, le ministre du Budget Eric Woerth a réaffirmé que le gouvernement "soutiendrait" la fiscalisation des indemnités journalières pour les accidents du travail réclamée par Jean-François Copé, chef de file des députés UMP.
L'appel, signé notamment par Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot ou Arlette Laguiller, dénonce une "mesure inique, intolérable, inhumaine" alors qu'il faudrait "mieux prévenir, protéger, réparer les accidents et les victimes".
Alain Vidalies, secrétaire national PS à l'emploi, a expliqué que cette mesure était "parfaitement contradictoire" avec ce que le gouvernement "fait sur les heures supplémentaires", lors d'une conférence de presse réunissant notamment Noël Mamère (Verts), Pierre Laurent (PCF), Martine Billard (app. Parti de gauche), Sandra Demarcq (NPA) ou Nathalie Arthaud (LO).
"On nous dit 'il faut faire des heures supplémentaires, on va défiscaliser' (...) pour en même temps nous expliquer qu'on va fiscaliser les indemnités journalières" des accidentés du travail, a déclaré le député des Landes.
M. Mamère y voit une "proposition obscène" au moment où Nicolas Sarkozy "répète qu'il ne remettra pas en cause le bouclier fiscal". M. Laurent (PCF) dénonce, lui, un "effort permanent et continu du patronat" pour "fuir ses responsabilités" sur les accidents du travail.
Le NPA s'est félicité de "l'unité autour de cette nouvelle attaque après celle contre la privatisation de La Poste" tandis que LO a déploré une mesure "cynique" d'un gouvernement qui "se refuse à surtaxer les profits des banques".
Willy Pelletier (Copernic) s'est dit "très heureux de faire le trait d'union entre une gauche diverse". Selon lui, la politique de Nicolas Sarkozy, c'est "sauvons les riches, taxons les accidentés".
Un site internet (www.non-taxation-at.net) a été ouvert avant un rassemblement à la Bourse du travail à Paris le 3 novembre.
source: afp
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