Les « sarkozystes » font assaut de compliments à l’égard de Jean Sarkozy, fils du père, pour légitimer le conseiller général de 23 ans, en 2e année de droit, à la tête de l’Epad (le quartier d'affaires de la défense).
Patrick Devedjian, devant l’ampleur de la tâche, appelle Pierre Corneille à la rescousse et y est allé d’une citation du Cid :
«Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années.»
Le député-maire (UMP) de Levallois-Perret, Patrick Balkany, qui avait «connu Nicolas Sarkozy à 22 ans» et qui rappelle qu’«il avait déjà beaucoup de talent». Un rien à côté du fils !:
«Jean Sarkozy, à 23 ans, a peut-être encore plus de talent que n’en avait son père à son âge».
Thierry Solère, vice-président UMP du conseil général, décroche la timbale :
« Jean est le fils d’un génie politique, il n’est pas étonnant qu’il soit précoce. Quand vous êtes l’enfant d’un pianiste de grand talent, ce n’est pas étonnant que vous ayez vous même des aptitudes et si vous êtes le fils de Zidane, que vous jouiez bien au foot».
Si elle évite le dithyrambique, Laurence Parisot est aux anges : « Voir quelqu’un de jeune et d’engagé comme Jean Sarkozy », «avoir l’envie, l’ambition de diriger un établissement public de cette nature»…
La présidente du Medef est devenue une groupie :
«Je serai intéressée de connaître son projet quand il en aura un.»
Le plus attendu était Nicolas (Sarkozy) qui avait préféré jusque là ne pas s’en mêler.
Pas de déception, c’est comme souvent... la contradiction :
- Pressé de questions par les journalistes, il se contente d’une réponse bien générale:
«Tout ce qui donne en pâture une personne, sans fondement, de façon excessive, ce n’est jamais bien». - Peu après, présentant la réforme du lycée, le président de la République se permet un savoureux rappel sur la création du lycée en 1802, qui signait alors «la fin des privilèges de la naissance».
Et il ose alors :
«Cela voulait dire: désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est d’avoir travaillé dur et d’avoir fait la preuve par ses études de sa valeur».
Vive l’égalité des chances !
Vive l’ascenseur social républicain !!
Compassion pour les jeunes sans emploi et pour les parents qui croyaient leurs enfants diplômés protégés du chômage !!!
Pour mémoire: Ruy Blas
« Bon appétit, messieurs ! O ministres intègres...»
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