L'ancien président Jacques Chirac a fait encore parler de lui à l'Assemblée nationale mardi entre la parution de ses Mémoires où il égratigne ses anciens rivaux, et son probable renvoi en correctionnelle dans l'affaire des emplois fictifs présumés de la Ville de Paris:
- André Vallini (PS) sur le renvoi au tribunal :
"Je pense que c'est une façon pour Jacques Chirac de s'expliquer enfin sur ce qui lui est reproché. C'est une façon de "positiver" ce qui lui arrive. Lui dit que ces emplois fictifs ne l'étaient pas. Cette affaire a trop duré. Il faut en finir".
- Christian Jacob (député UMP, ex-ministre de Jacques Chirac):
Sur les Mémoires: "Jacques Chirac n'est pas rancunier mais pas amnésique non plus. Quand on fait des mémoires, c'est pour dire des choses, pas pour faire des romans à l'eau de rose (...) S'il avait utilisé la langue de bois, que dirait-on ? Je suis content qu'il ait fendu l'armure. C'est plutôt sympa".
Sur le renvoi: "Chirac est serein et déterminé sur ce sujet. On était sur une réquisition qui était sur un non-lieu total. On arrive à un non-lieu partiel. On parlait de 500 soi-disant emplois fictifs, on en est maintenant à 20, et pourquoi pas zéro? C'est un combat personnel. Mais Chirac reste au sommet de sa popularité ici (à l'Assemblée)".
- Marie-Anne Montchamp (UMP, ex-secrétaire d'Etat de Jacques Chirac):
Sur les Mémoires: "Pour une fois, on a le président Chirac qui se lâche. C'est une excellente chose. Je pense que cela nous apportera un regard extrêmement intéressant sur notre activité de tous les jours par une liberté de ton qu'il s'autorise enfin. Il n'est jamais dans la rancoeur ni dans l'aigreur. Il a beaucoup de distance aux événements et en général beaucoup d'humour. Même s'il lui arrive de donner des coups de pattes -et j'ai cru comprendre qu'il y en avait quelques-uns dans cet ouvrage-, je pense qu'ils sont faits avec la distance nécessaire et donc enrichissants de ce point de vue"
- Jean Leonetti (vice-président du groupe UMP à l'Assemblée), sur le renvoi:
"Cela m'attriste. Cet homme a été un grand président de la République. J'attends que la justice bien sûr le considère comme un citoyen ordinaire mais en même temps qu'elle se souvienne qu'il a été un grand chef de l'Etat. En conséquence, elle devrait accorder un peu de mansuétude sur des faits qui remontent à 30 ans"
source: afp
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