On se demande franchement si la loi dite Hadopi satisfera quelqu'un d'autre que le président et les présidents des maisons de disques. Oui, quand les artistes se seront vraiment aperçus que la loi est à ce point mal pensée, on risque fort de les entendre encore plus râler que lors de cet historique retournement de situation du 10 avril 2009 à l'Assemblée Nationale.
Aujourd'hui, ce sont les cinémas qui marquent leur mécontentement par rapport à une partie de la loi.
On aurait pu se dire que les responsables des salles obscures seraient pour la loi, à 100%. C'est aller très vite en besogne et mettre tout le monde dans le même sac.
Il ne faut pas oublier la partie de la loi qui concerne la nouvelle chronologie des médias.
Comme vous le savez sans doute, ce sont évidemment les cinémas qui ont l'exclusivité, évidemment. Vient ensuite la VOD et la sortie DVD. Ensuite, le film peut être diffusé d'abord sur des chaînes à péage puis sur des chaînes gratuites. Or, entre l'exploitation en salles et les sorties DVD / VOD, le délai est passé de six à quatre mois.
Les cinémas ont bien compris qu'ils ne gagneraient rien via Hadopi mais ont bien saisi la contrepartie de l'affaire : 33% de temps d'exclusivité en moins !
Si vous passez devant un des 2100 cinémas concernés par cette histoire, vous pourriez avoir la surprise de voir les enseignes lumineuses s'éteindre… en guise de protestation !
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