Le chef de l’État a annoncé un nouveau plan Cancer, après celui mis en œuvre entre 2003 et 2007. Alors que la lutte contre le cancer devrait rester une priorité, le Parti socialiste regrette le manque d’ambition des mesures annoncées.
Il faut rappeler que la mise en œuvre du plan précédent a été partielle et ses résultats décevants : un tiers seulement des 70 mesures annoncées ont été mises en œuvre. Notre pays reste très en retard au regard des autres pays européens en matière de dépistage. La recherche n’est pas suffisamment soutenue et la prise en charge des soins constitue un échec. Si on excepte le remboursement à l’euro près des chimiothérapies, les moyens mis à disposition des hôpitaux sont faibles alors que le nombre de cancers a augmenté de 25% en 5 ans.
En contrepoint, les Cancéropôles ont été un vrai succès. Il est vrai que leur mise en place date du gouvernement Jospin et que ces structures sont financées par les régions.
Des mesures vigoureuses étaient donc attendues. Le déception est forte. L’essentiel se ramène à une faible hausse du prix du tabac (6%) et de vagues promesses budgétaires.
Concernant les mesures pour améliorer la vie après le cancer, les effets d’annonce résistent mal à la réalité. Le gouvernement a choisi, dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale actuellement en discussion, de remettre en cause la prise en charge des malades en rémission.
La remise en cause de l’hôpital public et le manque d’ambition pour la recherche de la politique du gouvernement auguraient mal d’une vraie ambition de santé publique en faveur des malades du cancer.
Au-delà des effets d’annonce, le Parti socialiste, comme tous les Français, demande du concret.
Finissons-en avec les discours compassionnels. Il faut agir en finançant massivement la recherche, en faisant des cancers professionnels une priorité et en garantissant la prise en charge des malades en rémission.
communiqué du parti socialiste du 2 novembre 2009
Commentaires